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KOLARI
25 février 2015

Moi, citron géant en plein ciel

Hier, après six mois d'atermoiements et de stress, j'ai tout de même fini par réaliser mon vol en avion de chasse. Il faut dire que la météo ne s'était pas montrée clémente, et avait obligé l'équipe organisatrice à annuler par deux fois. Mais cette fois, c'était la bonne. C'était même le temps idéal pour cette prodigieuse promenade : temps clair, dégagé, qui offrait une bonne vue sur des kilomètres depuis le ciel. La journée a été parfaite de bout en bout. Je me suis rendu vers neuf heures à l'aérodrome de Rennes-Saint Jacques où j'ai été accueilli par mon pilote (5500h de vol au compteur, autant vous dire que ça en impose d'emblée). Les autres sont arrivés quelques minutes plus tard (nous étions en effet trois à passer ce matin-là). Nous avons suivi le briefing décrivant le plan de vol, comme les qualités du Fouga Magister, ainsi que la sécurité et autre joyeusetés. Entre autres détails, comment actionner son siège éjectable... Puis notre instructeur a choisi l'ordre de passage : coup de bol, je venais le premier ! Je me suis donc empressé d'aller endosser la combinaison de vol, après quoi j'ai gagné le Fouga en compagnie du pilote. Un bref moment de déception à sa vue : le Fouga Magister n'est pas aussi frappant qu'un jet fighter, type F-16 ou MiG. Et son design rappelle cruellement qu'il commence à dater, avec sa queue en V (sa conception remonte au début des années 50, après tout). Toutefois j'avais dévoré assez de récits pour me souvenir que c'est avant tout un appareil d'entraînement, par conséquent maniable et permettant de belles sensations malgré tout. Je me suis donc installé à l'intérieur et l'équipe m'a harnaché sur mon siège, en m'offrant les ultimes conseils. Finalement la verrière a glissé sur ses rails et l'appareil a effectué son roulage sur la piste. Après tous ces mois d'attente, j'y étais enfin, je concrétisais mon rêve... Après un envol tout en douceur, nous avons ouvert le bal par un vol de reconnaissance. La verrière favorisait une vision incroyable sur le paysage sous l'appareil. Puis on a poursuivi par un vol à basse altitude. Sensationnel pour les yeux, mais le corps restait encore sur sa faim. Mais ce n'était heureusement pas fini. Car l'étape tant espérée n'avait pas encore commencé : la phase acrobatique. La première vrille m'a fait l'effet d'une gifle. J'ai senti que tout mon torse était pressé contre mon siège. Comme une main géante qui essaierait de se faire un citron pressé avec mon corps. Puis une seconde figure a instantanément débuté après celle-ci. Même sensation, encore plus violente. Pas le temps de recouvrer mon souffle. Après plusieurs tonneaux accompagnés de loopings, j'ai commencé à me sentir perdre conscience et il a fallu que je me contracte autant que possible pour enrayer le voile noir. Une expérience exaltante, mais que je réserverais aux amateurs de grands frissons ! Vous voilà avertis, si vous envisagez de vous lancer ! Si vous souhaitez en savoir plus, allez sur ce site : http://www.fouga-magister.fr

fouga magister

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