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KOLARI
1 octobre 2015

A gauche, on veut dégager Hollande

Persuadés que si Hollande est candidat en 2017 il sera absent du second tour, les frondeurs ainsi que certains "Aubrystes" et "Hamonistes" s’organisent pour contrer sa candidature et présenter une alternative à celle, inévitable en cas de primaires, de Manuel Valls. On les croyait vaincus. Réduits au silence depuis Poitiers. Caporalisés par l’entrée dans la phase reconquête en vue de la présidentielle lancée par François Hollande. Bref "hollandisés". Mais il n’en est rien. Bien au contraire. Les opposants à la ligne sociale libérale du président de la République et de son Premier ministre sont plus que jamais mobilisés. Mardi 23, ils ont même diné ensemble : Aubrystes, frondeurs, Hamonistes… "On n’arrête pas de se voir, on se voit trop même…", ronchonne un participant à ces agapes nocturnes. Ils se voient, se parlent et complotent pour préparer l’avenir. Pas question pour eux de marcher au pas comme l’aurait souhaité le tout nouveau patron du PS. Pas question de soutenir, les yeux fermés, une action gouvernementale qui, selon eux, va dans le mur sous prétexte que l’on entre dans une phase de turbulence. Si certains se sont laissés convaincre craignant de ne pas être réinvestis pour les législatives, d’autres pensent qu’il faut, avant toute chose, gagner la présidentielle et que ça n’est pas en accommodant le socialisme à la sauce libérale façon Macron que la gauche passera le cap du premier tour. Alors ils entendent bien se faire entendre à nouveau. A la fin de l’année, le projet de loi de finances pourrait être une belle occasion. "Il va nous falloir trouver encore 5 milliards de réduction de dépenses supplémentaires, ça risque de faire mal", explique une frondeuse. La gauche du PS pourrait donc à cette occasion donner de la voix et même sourit, un député "pousser le gouvernement à dégainer une nouvelle fois l’article 49.3". Dans le même temps, ils préparent aussi une autre bataille, plus souterraine, plus politique. Un coup à triple bande, la bataille du perchoir. En effet, si Claude Bartolone est élu président du Conseil Régional d’Ile de France, il pourrait être remplacé à la tête de l’Assemblée nationale par Jean-Marc Ayrault qui reste très proche de François Hollande, quand à la présidence du groupe PS elle serait occupée par Christophe Borgel proche de Manuel Valls. "Ca ressemble furieusement à une mise sous tutelle", observe un frondeur. "S’ils veulent Ayrault, il va nous falloir des compensations", souffle un autre de leur représentant, qui ajoute : "on veut la présidence du groupe, on demandera à ce que ce soit une femme issue de la motion B". La gauche du PS s’organise donc, convoite les postes clés pour peser un peu plus et détenir des leviers utiles en cas de… primaires à gauche. Car c’est bien ce qui leur trotte dans la tête. "Je suis très inquiet pour 2017, lorsque je me promène sur les marchés, j’entends les gens me dire : je ne voterai plus jamais Hollande, il m’a volé mon vote". Tous voudraient infléchir la politique du gouvernement avant qu’il ne soit trop tard mais sans grand espoir d’autant qu’explique l’un d’eux : " Manuel Valls et François Hollande ont tellement tiré les lignes à droite que l’affichage de quelques symbole de gauche ne va pas suffire". Et faute de changer Hollande et sa politique, histoire d’avoir une chance de l‘emporter face à la droite en 2017, cette aile gauche du PS, qui pèse plus que les 30% de la motion B puisque elle comprend aussi des aubrystes qui ont soutenus la motion A, n’exclue pas de faire pression pour obtenir l’organisation de primaires.

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