Un nouveau boss pour Boeing

Le nouveau patron de Boeing a déclaré qu'il était "confiant dans l'avenir" de la firme, qui est en crise depuis deux accidents mortels de son 737 Max.

David Calhoun a fait ces commentaires en prenant la barre du constructeur lundi. Il a déclaré au personnel que son «objectif principal» serait de ramener le 737 Max dans le ciel.

L'avion est immobilisé dans le monde depuis mars à la suite des accidents, qui ont tué près de 350 personnes.

Dans un message adressé lundi au personnel, M. Calhoun a déclaré que c'était "un moment crucial pour Boeing". "Je vois la grandeur dans cette entreprise, mais je vois aussi des opportunités pour être meilleur", a-t-il déclaré.

Dans un communiqué de presse, il a déclaré: "Avec la force de notre équipe, je suis confiant dans l'avenir de Boeing, y compris le 737 Max."

M. Calhoun siège au conseil d'administration de Boeing depuis 2009. L'homme de 62 ans était auparavant cadre chez Blackstone et le géant industriel General Electric.

Il remplace Dennis Muilenburg, que le conseil a licencié le mois dernier, estimant que cette décision était nécessaire pour "restaurer la confiance" dans l'entreprise.

Dans un récent dossier réglementaire, Boeing a déclaré que M. Muilenburg n'obtiendrait pas d'indemnité de licenciement, mais qu'il devrait recevoir 62 millions de dollars (48 millions de livres sterling) en compensation et en prestations de retraite.

Le dossier indiquait que M. Muilenburg avait reçu les avantages auxquels il "avait contractuellement droit" et qu'aucune prime annuelle n'avait été versée.

Il a également révélé que M. Calhoun pourrait recevoir une prime de 7 millions de dollars, sous réserve qu'il puisse ou non faire voler à nouveau le 737 Max en toute sécurité.

Chronologie: Boeing s'écrase le 29 octobre 2018: un 737 Max 8 opéré par Lion Air s'écrase après avoir quitté l'Indonésie, tuant les 189 personnes à bord le 31 janvier 2019: Boeing signale une commande de 5011 avions Max de 79 clients 10 mars 2019: un 737 Max 8 exploité par Ethiopian Airlines s'écrase, tuant les 157 personnes à bord le 14 mars 2019: Boeing au sol de toute la flotte d'avions 737 Max La mise à la terre de l'avion a déjà coûté à Boeing plus de 9 milliards de dollars. Les coûts économiques se répercutent également sur d'autres entreprises.

Vendredi, Spirit Aerosystems, un important fournisseur, a déclaré qu'il supprimait 2 800 emplois en raison de l'arrêt de la production prévu de Boeing et des licenciements futurs prévus.

Les analystes estiment que l'arrêt de la production pourrait réduire de 0,5% la croissance économique américaine au cours des trois premiers mois de 2020.

M. Calhoun a déclaré que l'entreprise travaillerait avec les régulateurs pour s'assurer qu'ils sont "entièrement satisfaits de l'avion et de notre travail".

"Cela doit être notre objectif principal ... Nous allons le faire et nous le ferons bien", simulateur de vol Marseille a-t-il déclaré. Boeing fait face à plusieurs enquêtes à la suite des accidents en Indonésie et en Éthiopie.

Les législateurs américains ont accusé la firme de construire des "cercueils volants" et de s'engager dans un schéma de "dissimulation délibérée".

Des messages internes, publiés la semaine dernière dans le cadre des enquêtes, ont soulevé de nouvelles questions sur la sécurité du 737 Max, alors que les employés ont exprimé des doutes sur le jet et l'engagement de l'entreprise en matière de sécurité.

Un employé a écrit que l'avion avait été "conçu par des clowns" dans l'une des communications. Légende des médias L'ancien PDG de Boeing, Dennis Muilenburg, grillé par le membre du Congrès Steve Cohen au sujet de la rémunération de M. Muilenburg a également été critiqué lors d'une comparution devant les législateurs américains l'année dernière.

Boeing encourt également une amende de 5,4 millions de dollars des régulateurs américains pour avoir installé "sciemment" des pièces défectueuses sur ses 737 Max.

L'amende annoncée vendredi par la Federal Aviation Administration n'est pas liée au système logiciel que les enquêteurs ont impliqué dans les collisions.

Le planificateur a le droit de contester l'amende, qui fait suite à une précédente amende de 3,9 millions de dollars proposée par la FAA contre le géant américain de l'aérospatiale.